Aller voir un psy

Depuis que je suis arrivée à Nevers, j’ai recommencé à voir un psy.

Pendant 3 ans, mes déménagements successifs, le covid ou encore le fait d’habiter en Irlande m’avaient forcée à mettre cette ressource de côté, et ce alors même que, vu le tumulte que j’ai traversé, j’en aurai eu d’autant plus besoin. Mieux vaut tard que plus jamais !

Tout recommencer

Quand je suis arrivée à Quimper, il y a eu la flemme ou la peur de tout reprendre à zéro avec un·e autre praticien·ne.

Mon psy d’Annecy consultait par mail, et je trouvais attirant le processus qui consistait à me sanctuariser une demi-journée pour écrire ma question, mon problème et faire un peu d’introspection.

Mais vu les soucis avec lesquels j’arrivais à Nevers, j’avais besoin de séances en présentiel. J’ai consulté mes connaissances à Nevers en leur demandant si elles connaissaient quelqu’un·e de bien, ma seule réserve étant que ce ne soit pas un·e psychanalyste (qui pour moi représente la préhistoire de la psychologie ; c’est sympa la préhistoire, mais on est content·es de savoir que la terre tourne, d’avoir des machines à laver le linge… et du linge aussi d’ailleurs !). Un nom est revenu plusieurs fois et j’ai eu de la chance : cette personne avait de la place pour moi !

Hier, c’était la 4ème séance, et c’est fou ce que ça fait du bien ! Changer de praticien·ne, c’est aussi s’offrir un autre éclairage, découvrir une autre façon de travailler.

Pour moi, ça se révèle complémentaire de tout le « travail » fait jusque là, ajoutant des nouvelles couches de conscience, de nouveaux éléments de compréhension.

À quoi ça me sert ?

Aujourd’hui, j’en suis à ma 7ème année de travail avec un psy, avec en moyenne de 4 séances par an (beaucoup plus au début, et ensuite, juste quand il y a besoin).

C’est une ressource vraiment précieuse dans ma vie, qui me permet de m’appuyer sur un regard extérieur éduqué et expérimenté pour regarder à l’intérieur de moi.

On regarde notamment les choses qui me font mal, et on tente de les désamorcer en les conscientisant et les comprenant. C’est une hygiène en quelque sorte, une façon de prendre soin de moi et des autres, pour vivre ma vie plus heureuse et plus pleinement.

Un exemple des prises de conscience importantes : à quel point j’ai absorbé les peurs de ma maman. Il s’agit de peurs qui ont des origines légitimes et une certainement utilité dans sa vie, mais qui chez moi se révèlent limitantes et potentiellement très douloureuses. En voici un aperçu…

Pour ma maman, être travailleureuse indépendant·e, c’est être voué·e à la pauvreté voire à la misère. Elle a vécu ça étant petite via son père ; et l’activité indépendante menée par mon papa pendant toute mon adolescence ne peut pas lui donner tort. Mais justement : j’ai vu mon papa et ma tante être indépendant·es et s’épanouir dans la liberté et la créativité de leur travail sans patrons, au contraire de ma maman qui travaille dans cette grosse machine étatique et hiérarchique qu’est la Caisse des Dépôts et Consignations. Et alors que j’étais convaincue que je pouvais résoudre l’équation et gagner ce dont j’avais besoin, que j’étais également convaincue que mon émancipation et mon bonheur passeraient par la liberté d’un statut de travailleuse indépendante, j’ai toutefois pendant longtemps été aussi intimement persuadée que ça ne marcherait jamais et que j’étais en danger financier permanent. Ça me causait une angoisse de dingue, imaginez : « Je ne peux pas avoir de patron, mais je ne pourrai pas non plus gagner ma vie ! Comment vivre ?! ».

Bon. Tout ne se ramène pas à ma maman, hein ! Il y a mon papa, le reste de ma famille, des évènements un peu traumatiques, mes particularismes cognitifs… On travaille sur plein de pistes, et les ramifications sont nombreuses.

Ce qui est assez constant toutefois, c’est l’énergie avec laquelle je repars !

Je sais que ce n’est pas le cas pour tout le monde (beaucoup de gens trouvent le travail avec un psy difficile voire douloureux), mais chez moi ces séances sont synonyme d’explorations, de découvertes et d’améliorations. Ma curiosité y trouve toujours matière à apprendre et à creuser : c’est tout simplement passionnant. 🙂

En général, après une séance, le reste de la journée est à moi : je vais boire un café au lait, j’écris ce que je retiens de la séance, et surtout : je savoure l’enthousiasme et l’excitation de ces nouvelles idées et connaissances !

Et mon adresse préférée pour un café à Nevers, c’est Couleur Café : illes sont a-do-rables et c’est délicieux !

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