Dans ma coopérative, je couve depuis environ un an une petite crise de sens et de motivation, notamment au sein du conseil d’administration.
Je pense qu’une bonne vie en collectif, c’est un cadre suffisamment souple qui défini ce qu’on fait ensemble et comment. Mais je pense que c’est aussi une hygiène personnelle des membres du groupe : il faut être au clair avec soit pour être au clair avec les autres. Bien sûr un bon groupe est compréhensif de ce qui agite ses membres. Mais des fois les choses qui nous agitent ont un impact sur la vie de groupe.
A partir de là, j’ai voulu prendre un temps avec moi même pour regarder mon mandat, mon rapport aux groupe et à ses individus afin de pouvoir en parler avec elleux avec plus de clarté quant à ce que je veux, et à ce que je veux leur demander. Pour cela, j’ai demandé à une coopératrice qui est coach en constellations systémique de m’accompagner.
L’occasion de présenter ce bel outil ! C’est parti…
Dans une constellation systémique, l’idée est de spatialiser un problème, et de s’appuyer sur nos intuitions, nos ressentis, nos sentiments.
- D’abord la coach nous fait exposer le problème en nous posant suffisamment de questions pour qu’elle puisse choisir un modèle de constellation. Il y en a plusieurs qui ont émergé au fur et à mesure de l’évolution de cette méthode. Par exemple, hier la coach a utilisé un modèle freins/atouts. Je sais qu’elle a aussi un modèle passé/présent/futur, et beaucoup d’autres.
- Une fois que le problème est exposé, la coach nous propose de retenir des dimensions du problème tel qu’elle l’a entendu. Elle me demande aussi mon avis : le but est d’avoir une liste avec laquelle je sois à l’aise, avec le moins de redondance possibles. Par exemple hier, nous avons retenu : Oxalis, le Conseil d’Administration, moi, l’autorité, le périmètre, mon autonomie, la confiance, la notion de responsabilité, l’envie… il y avait aussi 3 éléments imposés par la coach : les freins en présence, mes atouts, et une tâche concrète à accomplir (le résultat que je cherche à cette constellation).
- Ensuite, chacune de ces dimensions va être matérialisée dans une personne ou un objet. Une constellation traditionnelle se fait en groupe : les participant·es vont tou·tes incarner une dimension. Quand je suis seule avec la coach, je choisis des objets pour incarner ces dimensions.
- Au fur et à mesure qu’une personne ou un objet reçoit une dimension, ille intègre l’espace de la constellation. C’est un espace délimité (au sol sur une table) où le problème va être spatialisé. Si c’est une personne, elle se place elle-même. Si c’est un objet, c’est moi qui le place. Au fur et à mesure, les dimensions sont toutes positionnées dans l’espace. Cela se fait spontanément, et on observe déjà des regroupements, des oppositions… Car consciemment ou non, nous commençons à représenter ce qui se joue.
- Un problème est un déséquilibre ressenti par la personne qui est coachée. Et donc la suite de la séance va constituer à tenter d’équilibrer la situation en déplaçant des dimensions. Les participant·es écoutent leurs ressentis, leur émotion et bien-sûr illes écoutent aussi les autres participants. Dans toutes les constellations que j’ai vécu, on finit par atteindre un point d’équilibre. La personne qui a posé le problème repart avec beaucoup de soulagement et de clarté, voire avec des pistes de solution…
C’était ma 4e constellation systémique, voici les photos leurs résultats finaux :





Et pour la toute première, j’ai même un avant/après !


Avec la distance du temps, je n’ai plus les détails de ce qu’il s’est passé. Mais je peux dire que je me souviens des grandes découvertes qui ont été engendrées !