🇫🇷 Hier j’ai parcouru le guide d’éco-conception de services numériques de l’association designers éthique. C’était un chouette moment d’auto-formation: 1,5h où j’ai pu repérer un panel de pratiques et d’outils que je ne connaissais pas bien et qui pourrait encore améliorer mes sites web.
En 2016, je commençais encore la journée par une demi-heure de veille graphique ou technique. Une partie de la richesse de mes productions, je la dois à cette période là . Depuis juin 2017, je n’ai pas vraiment eu de période de travail plus calme qui me permette de me former ou de me mettre à jour régulièrement.
Souvent, je me dis que je vais en payer le prix un jour, parce que je ne serai plus à la page. A une époque, j’avais le sentiment qu’une collègue graphiste d’une quarantaine d’année me craignait, pas moi personnellement, mais la jeune graphiste qui connaissait des choses qu’elle n’avait pas appris.
Le monde du travail (et peut-être encore plus celui de la communication) n’est pas tendre avec les travailleureuses qui prennent de l’âge, il semble tenir à les ringardiser. Il faut de l’expérience tout de suite ! Mais pas trop… Je dis « monde du travail », mais je devrais dire « capitalisme », « patronat » ou « management ».
La coopération, la co-création entre graphistes me semble une bonne options pour lutter contre ça : s’apprivoiser, se former mutuellement, se compléter, créer des solidarités… Comment dénigrer sur son âge un collectif qui rassemble les forces de la jeunesse et de l’expérience ?
Je suis aujourd’hui, au début de ma trentaine, dans mon âge d’or professionnel, celui où toutes les portes s’ouvrent. Et je redoute un peu d’avoir une date de péremption.
🇮🇪 Yesterday I browsed the digital service eco-design guide from the designers éthiques Association. It was a nice moment of self-training: 1.5 hours to identify a panel of practices and tools that I did not know well and which could further improve my websites.
In 2016, I was still starting the day with half an hour of graphic or technical watch. I owe it to this period part of the richness of my productions. Since June 2017, I haven’t really had a calmer work period that allows me to train or update myself regularly.
Often, I tell myself that I will pay the price one day, because I will no longer be up to date. At one time, I had the feeling that a graphic designer colleague in her forties feared me, not me personally, but the young graphic designer who knew things she had not learned.
The working world (and perhaps even more that of communication) is not kind to workers who are aging, it seems to want to make them out of date. It takes experience right away! But not too much… I wrote « working world », but I should have written « capitalism » « bosses » and « managers » right ?
Cooperation, co-creation between graphic designers seems to me a good option to fight against that: tame and train each other, complement each other, create solidarity … How to denigrate on its age a collective that brings together the strengths of youth and experience?
Today, in my early thirties, I am in my professional golden age, when all doors open. And I’m a little worried about having an expiration date.